Le 8 juin est la date d’hommage aux morts pour la France en Indochine. Souvent éclipsé dans la mémoire collective par le drame algérien, la guerre d’Indochine a laissé une profonde cicatrice et déchirure chez les soldats du corps expéditionnaire, qui ont souvent eu l’impression d’être un peu les oubliés de l’Histoire.
Force est de reconnaître qu’entre 1945 et 1954, notre pays ne s’intéressait guère à ce conflit lointain. En outre, cette guerre, fait uniquement par des soldats de métier, fut impopulaire, et dans sa majorité le peuple français comprenait mal les enjeux d’un tel conflit.
Enfin n’oublions pas qu’à leur retour en France, de nombreux soldats d’Indochine connurent même l’ignominie d’être insultés.
En ce 8 juin 2009, il apparaît important de rendre hommage à ces combattants. Dans ce conflit, où l’ennemi était partout et nulle part, où les conditions physiques et morales étaient si difficiles, ils ont servi leur pays avec foi et valeur, allant jusqu’au bout de leur mission, alors que la métropole et les politiques les avaient abandonnés depuis longtemps.
Il apparaît égalemment nécessaire en ce 8 juin, jour d’hommage aux combattants d’Indochine, de ne pas oublier le courage, la solidarité et le sens de l’honneur du corps expéditionnaire d’Indochine. Leur histoire est aussi la nôtre.
Enfin honorer les soldats d’Indochine, ce n’est pas seulement, comme on a trop tendance à le faire, honorer les combattants de Diên Biên Phu, mais c’est aussi honorer ceux de la RC.4, d’Haiphong, de Cao Bang, de Lang Son, d’Hanoï et de Saïgon et ceux qui sont morts ou ont tant souffert dans les camps de rééducation Vietminh.